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Le Fashion Nature Risk Lens

Un outil destiné à aider les marques de mode à mesurer l’impact de l’utilisation qu’elles font des matières premières sur la biodiversité.

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Il est essentiel de garder une grande variété d’espèces vivantes sur Terre, mais celles-ci diminuent plus rapidement que jamais. L’industrie de la mode y contribue de manière significative et est sous pression pour y remédier.

Des objectifs mondiaux en matière de biodiversité ont récemment été adoptés et les entreprises doivent se fixer des ambitions avec des trajectoires claires et réalisables. Cependant, les complexités de la chaîne d’approvisionnement et du milieu naturel peuvent rendre difficile l’exercice de compréhension des risques et de mesure des impacts. Il est nécessaire d’informer les marques afin qu’elles puissent agir au plus vite.

Qu’est-ce que le Fashion Nature Risk Lens ?

Le Fashion Nature Risk Lens est une évaluation globale du risque induit par l’utilisation des matières premières par l’industrie de la mode sur l’environnement.

Présenté sous forme de site web et de tableau de bord, l’outil est conçu pour aider les marques de mode à comprendre les risques et les impacts sur la biodiversité engendrés par les matières premières qu’elles utilisent. Il peut servir comme point de départ pour déterminer le risque et donner la priorité à une meilleure évaluation de l’impact.

En identifiant les responsabilités partagées, l’outil servira également de point de départ pour collaborer sur des priorités et des actions communes.

Quelles matières premières sont couvertes par l’outil ?

Le site propose des plans interactifs et des présentations détaillées sur les matières premières qui sont les plus utilisées actuellement dans le secteur de la mode et qui ont le plus d’impact sur la biodiversité. Ces matières premières sont :

  • Le cachemire
  • Le coton
  • Le cuir de vache
  • Le cuir de chèvre
  • Le cuir de mouton
  • Les fibres artificielles cellulosiques
  • La soie
  • Les synthétiques
  • La laine
Quels sont les points clés à retenir ?
  • Considérée individuellement, chaque matière ou sous-catégorie permet de comprendre le risque engendré par les matières premières utilisées dans la mode, sur la nature. Considérées ensembles, ces matières premières forment une puissante source de référence et ainsi, une meilleure perception des risques et des possibilités de changement.
  • L’existence de risques ne veut pas forcément dire qu’il y aura un impact. Plutôt que de changer les chaînes d’approvisionnement existantes dans le but d’éviter tout risque, il est préférable de s’engager davantage au niveau des paysages en collaborant avec les fournisseurs et les communautés locales. Cela est absolument nécessaire à l’atténuation et l’inversion du déclin de la biodiversité.
  • L’estimation chiffrée de l’utilisation des terres et matières premières par l’industrie de la mode peut aider à comprendre sa contribution proportionnelle aux objectifs de biodiversité terrestre et, plus largement, le besoin de collaboration entre les différents secteurs pour faire face aux risques et aux impacts sur la biodiversité.
  • Pratiquement toutes les matières premières principales utilisées dans la mode sont produites dans ou à proximité de zones de front de déforestation. Ceci démontre que les entreprises doivent davantage examiner les produits responsables des fronts de déforestation et réaliser les vérifications nécessaires dans l’ensemble de leurs portefeuilles de matières premières.
  • L’élevage de bovins et d’ovins (pour le cuir et la laine) induit un usage conséquent des terres, engendre les plus grandes zones de réduction potentielle de risque d’extinction des espèces, ainsi que les zones de production de fibres artificielles cellulosiques.
  • Alors que les fibres synthétiques peuvent avoir un impact moindre sur l’utilisation des terres dans la production de matières premières, il est nécessaire de prendre en considération d’importants impacts environnementaux dans d’autres catégories telles que les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l’eau.

Cliquez ici pour découvrir l’outil complet et mieux comprendre votre empreinte sur la biodiversité.

Ce projet a été développé par The Fashion Pact et Conservation International en partenariat avec The Biodiversity Consultancy, avec le soutien du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

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