Un état des lieux sur la biodiversité dans la mode

Mode et Biodiversité

L’industrie de la mode est fortement dépendante de la nature, qu’il s’agisse des terres agricoles utilisées pour la production de matières premières ou des ressources requises tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Cette dépendance est fortement liée à l’extraction de ressources et comporte des effets négatifs reconnus sur la biodiversité à travers le monde.

C’est pourquoi l’une des priorités de notre organisation consiste à aider les entreprises de la mode à transformer leur impact sur la biodiversité du négatif au positif.

L’un des obstacles auxquels nous nous heurtons dans notre travail découle de la nature fragmentée de l’industrie. Typiquement, les marques travaillent sur leur parcours de développement durable de manière indépendante, ce qui peut générer des duplications d’efforts en matière de recherche. Cette approche cloisonnée, associée à la complexité de ce que veut dire biodiversité en général et dans le contexte de la mode, reflète combien le niveau d’action de l’industrie n’est pas encore au rendez-vous.

Un rapport fédérateur

Pour surmonter ces deux problématiques, le Biodiversity Landscape Analysis vise à proposer un point de référence commun et centralisé sur l’état actuel de la situation en matière de biodiversité. Le rapport offre de nombreuses informations sur les outils, les méthodes, les cadres et les normes existants et fournit aux marques les connaissances requises pour avancer dans leurs parcours.

Il est accessible à toutes les marques, quels que soient leurs niveaux d’actions actuels. Notre conviction : c’est en partageant ce que nous avons appris et en travaillant ensemble, que nous génèrerons un véritable changement au sein de l’industrie.

Quelles sont les principales conclusions ?

• La biodiversité fait référence à la grande variété de formes de vies de notre planète. Il s’agit des animaux, des plantes, des champignons et des micro-organismes et la manière dont ceux-ci interagissent au sein des habitats et des écosystèmes.
• Le terme « nature » est plus large. Celui-ci englobe la biodiversité et les éléments non vivants tels que les montagnes, l’eau et les conditions météorologiques. Quand la notion d’impact sur l’environnement est évoquée, « climat » et « nature » vont de pair.
• L’industrie de la mode est intrinsèquement responsable de la protection de la biodiversité. Plus d’un tiers des matériaux utilisés par le secteur tels que le coton, la laine, le mohair, le cuir, la viscose et beaucoup d’autres proviennent d’écosystèmes terrestres.
• La mode est tributaire de la nature. Bien que les décisions en termes d’approvisionnement aient un impact direct sur la biodiversité, les entreprises ont la possibilité de la protéger, de la restaurer et de la régénérer.
• Les entreprises doivent s’unir et agir de manière globale, en faveur de la nature. Cela implique non seulement de réduire les dommages et d’atténuer les risques, mais aussi d’agir pour la restauration et la régénération du fonctionnement de l’écosystème.
• Une collaboration à échelle de l’industrie sur de vastes paysages aidera les acteurs de la chaîne d’approvisionnement à optimiser leurs résultats. Si toutes les entreprises qui s’approvisionnent en matières premières dans une région donnée investissent en amont de la chaîne de production, si elles s’engagent aux côtés des parties prenantes et des communautés sur le terrain à développer des indicateurs de biodiversité communs et qu’elles s’engagent à acheter de cette région, les agriculteurs et les fournisseurs recevront alors des signaux du marché leur permettant de donner plus délibérément la priorité à la biodiversité et à la nature.

Nous souhaitons partager ici nos conclusions. Celles-ci peuvent servir de points de départ pour les marques cherchant à développer leurs parcours en matière de biodiversité.

Pour plus d’informations, vous trouverez le rapport complet ici.

Le Biodiversity Landscape Analysis a été développé par Textile Exchange et The Fashion Pact, en collaboration avec Conservation International et en partenariat avec Biodiversify. Le rapport a été sponsorisé par deux membres du Fashion Pact : J.Crew Group et PUMA.

Autres outils et ressources sur la biodiversité

Ce rapport vient en complément de « Raising the Ambition for Nature » : un guide pour le secteur de la mode, du textile et de l’habillement sur le premier rapport « Science-based targets for nature », qui est également une collaboration entre The Fashion Pact, Cambridge Institute for Sustainability Leadership, University of Cambridge et Conservation International. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Pour les marques souhaitant en savoir plus sur l’impact sur la biodiversité d’une matière première spécifique dans le cadre des processus de fabrication , nous avons créé un outil en libre accès : The Fashion Nature Risk Lens.